dimanche 21 février 2010

A Single Man: conférence de presse...

Grâce à l'équipe de cinefriends / sortiecinema j'ai pu assister à la conférence de presse de A single Man ! Julianne Moore, Colin Firth, et le réalisateur Tom Ford, tous trois réunis…
Avant de vous donner un compte rendu plus ou moins fidèle de cette conférence je vous donne mes impressions sur le film: beau touchant, sincère, vrai. Ce film m'a touché, parfois il est inutile de chercher à comprendre les émotions qu'un film sucite et pour moi A Single Man en fait parti. Ne ratez pas l'occasion de voir un très bon film cela se fait si rare en ce moment au cinéma...



D’où vient cette nécessité de faire du cinéma ?

Tom Ford : « J’avais le désir et le besoin de faire quelque chose de différent. J’adore la mode, mais ça reste un univers superficiel, en surface, qui ne me permet pas d’exprimer pleinement mes sentiments. Avec ce film, j’ai eu la possibilité d’exprimer ce que je ressentais plus profondément. Le processus reste quand même similaire : que ce soit la mode ou le cinéma, l’essentiel est d’avoir un vrai point de vue, en créant à chaque fois un environnement, un univers. Je ne me suis jamais autant amusé en faisant ce film. Chaque moment était merveilleux. »

Quand et comment avec-vous découvert Christopher Isherwood ? (Christopher Isherwood est l’auteur du roman éponyme)

Si Julianne Moore connaissait le compagnon de l’écrivain, Colin Firth nous confie qu’il a trouvé fascinant que cette histoire d’amour se déroule dans ce contexte (Los Angeles – au pic de la crise des missiles de Cuba), à cette époque (en 1962). Tom Ford, depuis qu’il avait lu le livre à l’âge de 20 ans, a été obsédé par cette histoire. Il l’a relu le livre à 40 ans, et en a eu une vision toute différente, en découvrant une dimension spirituelle qui lui avait échappé alors, c’est-à-dire la prise de conscience d’un homme au plus près de lui-même et de ses émotions.

Colin Firth, vous êtes nominé pour ce rôle aux Oscars, est-ce votre meilleure prestation d’acteur ?


Colin Firth : « Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. Je peux seulement vous affirmer que c’était une expérience extraordinaire. Je n’ai pas eu besoin d’utiliser des artifices pour être dans la peau de George, tout était dans le travail d’équipe. J’ai exploré beaucoup de choses en travaillant ce rôle, il s’agissait surtout d’habiter le présent. Ce thème de « l’ici et maintenant » est peu exploré au cinéma. Nous sommes constamment obsédés par le futur et avons tendance à oublier le passé. C’est une sorte d’invitation à incarner l’instant présent. Mais malheureusement, ce rôle n’a rien changé pour moi, car je suis toujours aussi préoccupé par le futur. Là par exemple, je ne suis pas là, mais à Calais, à 200 kms. J’ai une relation très limitée au moment présent. »

Qu’est-ce qui vous a le plus bouleversé dans vos vies?
Si Julianne Moore et Colin Firth s’accordent à répondre que l’arrivée d’un enfant dans une vie est certainement ce qui la bouleverse le plus, pour Tom Ford, c’est surtout ce que l’on fait de son expérience qui compte.


Julianne Moore, quel effet de jouer avec Colin Firth et de tourner avec Tom Ford ?
« On me demande souvent de parler de mon expérience avec les réalisateurs. En réalité, ce qui compte le plus pour un film, c’est le point de vue du metteur en scène. C’est ce point de vue qui me permet d’incarner mes rôles. J’ai eu de beaucoup de plaisir sur ce film. Une scène est pour moi très évocatrice et elle résume parfaitement le personnage : la scène de maquillage avec un gros plan sur mes yeux. En un plan, tout est dit. Avec Colin Firth, nous nous étions croisé rapidement auparavant (dans un ascenseur à Toronto). Nous n’avions que 3 jours de tournage en commun, mais c’était très confortable, joyeux et sympathique de jouer avec Colin. Nous n’arrêtions pas de parler. » Tom Ford confirme qu’il était impossible de les faire taire, mais dès que l’action reprenait, les acteurs rentraient à nouveau dans leurs personnages.



Pourquoi cette chanson de Gainsbourg (pendant la fameuse scène de maquillage) ?

Julianne Moore : c’était une façon de montrer que Charley est un personnage avant-gardiste, précurseur.

Tom Ford, en tant qu’icône de la mode, deviez-vous être toujours aussi bien habillé sur le tournage ?

Colin Firth confirme et répond qu’il n’a jamais vu ça en 25 ans… il n’y avait pas un jour où il était un tant soit peu débraillé. Tom Ford est un peu comme le personnage qu’il incarne, George, extrêmement sophistiqué et élégant.

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